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Ceci vous regarde, prenez-en soin !

 

Cher(e) ami(e),

 

Nous y voilà. Le Groupe d'Action et d'Etude Critique (GAEC-Africa) a le plaisir de vous inviter à rejoindre les activités du programme de recherche-action Reprofiling Street-food in Africa Saint-Louis, Sénégal et d’y jouer le rôle de membre, de personne concernée.

 

Le GAEC-Africa se veut un foyer ardent d’impulsion et de vivification de cette orientation majeure. Aussi, il se positionne comme un groupe impliqué et actif dans la promotion d’un mieux-vivre (individuel) et d’un meilleur vivre-ensemble (sociétal). Il défend les valeurs et principes d’un progrès social émancipateur aux différents plans culturel, économique, politique et historique.

 

C’est dans cette perspective que nous participons au programme de recherche Humanities across borders : Asia and Africa in the world avec une orientation vers l’alimentation de rue. L’un des objectifs de ce projet est la création d’une chaine de valeur, autour du phénomène, regroupant tous les acteurs de ce secteur mais aussi documenter les problématiques qu’il soulève dans la perspective des mutations sociales en cours dans nos sociétés. Il sera donc question pour nous de construire une communauté, un en-commun autour de l’alimentation de rue, prenant en charge la réhabilitation, la sauvegarde, la protection et la diffusions des produits et pratiques alimentaires du territoire, dans un contexte où les habitudes consuméristes en matière d’alimentation tendent à faire disparaître le patrimoine culinaire de nos pays. 

 

Pourquoi l’alimentation ?

 

L’alimentation de rue désigne un secteur particulièrement dynamique de l’économie informelle, abritant des pratiques de préparation, de vente et de consommation d’aliments dans la rue. 

 

Traditionnellement perçue comme un signe de pauvreté, l’alimentation de rue a surtout été, dans l’espace urbain, l’apanage de groupes migrants ou autres travailleurs journaliers. Ce tableau s’est singulièrement modifié à partir des années 90.  En effet, les phénomènes d’urbanisation accélérés, l’éclatement des modèles d’habitat des familles, l’approfondissement de la crise économique, les dynamiques migratoires (exode rural et migration régionale), ont poussé nombre d’individus à acheter et consommer dans la rue leurs trois repas quotidiens. Ces adaptations concrètes aux crises sont en décalage avec la permanence des imaginaires, des discours et des représentations sociales qui accompagnent les pratiques d’alimentation de rue. Pas forcément bien connus, ces derniers ne semblent pas très valorisants ou positifs. Ainsi, à la différence des pays asiatiques qui ont réussi à transformer ce secteur en maillon essentiel dans leur attractivité touristique et en un facteur de dynamisme socioéconomique, les pays africains peinent à tirer pleinement partie de cette niche qui a un très grand potentiel d’économie de transition verte, mais aussi d’accélérateur d’une citoyenneté participative et critique. 

 

En outre, à l’instar des villes africaines en général, Saint-Louis ne fait pas exception. Les activités et pratiques de l’alimentation de rue demeurent, aujourd’hui plus que jamais, marquées par des défis importants et urgents, au point de vue de la sécurité sanitaire et nutritive. 

 

Les experts de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estimaient, déjà en 2014, que pour l’Afrique subsaharienne : « 5% des hommes et 15% des femmes de plus de 18 ans étaient obèses. (…) que 8% des adultes de plus de 25 ans souffraient de diabète, ce qui devrait doubler d'ici 2035, tandis que l'hypertension affecterait 46% » [1]. Si l’absence d’exercice physique n’est pas négligeable dans le développement inquiétant de ces pandémies, c’est surtout la qualité de l’alimentation qui en constitue le principal facteur. Or, les cultures et pratiques de l’alimentation de rue posent, à ce niveau, d’importants défis sanitaires, nutritifs, économiques, environnementaux et citoyens.

 

Le but de ce Blog et donc d’ouvrir un Espace pédagogique et transformatif, qui permette de relever ces grands défis, en tentant de tirer le meilleur de ce qui nous pose un problème. 

 

Dans l’espoir alors de trouver en vous un membre de notre communauté concernée par le bien commun et le bien-être des populations, nous vous prions d’agréer nos salutations militantes et fraternelles.

 

[1] Voir sur le site de l’OMS : https://news.un.org/fr/story/2018/04/1011692

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