Par Souleymane Seck
L’alimentation et l’environnement des gargotes n’est pas sans conséquence pour la santé des populations qui les fréquentent. Le médecin nutritionniste, Cire Ba, revient avec nous sur les risques sanitaires liés à la fréquentation des gargotes.
Les gargotes, nids de danger.
Existe-t-il des risques sur la santé, en mangeant les alimentations des gargotes ?
Les clients des gargotiers ne peuvent pas se prévaloir d’avoir une bonne santé alimentaire. Il y a des manquements sur toute la chaine alimentaire. Pire, l’emplacement des gargotes ne répond pas à aucune norme sanitaire. Situées dans les grandes artères et coins de la ville, les gargotes sont exposées à la poussière, aux mouches et autres insectes, favorisant l’apparition de plusieurs maladies. Les conditions d’hygiènes ne sont pas respectées. En guise d’exemple : Tous les ustensiles sont lavés dans un même récipient sans que l’eau ne soit javellisée Et, le plus souvent le gargotier et ses employés ne disposent pas de carnet sanitaire, sésame indispensable pour toute personne qui s’active dans la vente de produits alimentaires. Au regard, de ces quelques exemples les risques d’avoir une intoxication sont réels.
Concrètement quels sont ces risques ?
Aujourd’hui, on assiste à l’apparition de nombreuses maladies liées à une mauvaise alimentation. Préparer un repas en y ajoutant des artifices, comme le sucre, le café, le miel ou encore du gingembre, c’est méconnaître les conséquences sanitaires que la composition de ces produits peut entraîner. L’association de ces aliments dans un repas est à l’origine de pathologies chroniques, comme le diabète, l’hypertension artérielle, l’insuffisance rénale et l’hyper cholestérol, entre autres. Il faut ajouter à cela l’intoxication qui peut survenir à tout moment. Car certains aliments sont préparés à la maison la veille, et rien ne garantie la bonne conservation des aliments qui peut être source d’intoxication.
Face à la multiplication des gargotes quels conseils et recommandations pouvez-vous suggérer ?
Face à cette situation alarmante, il faut favoriser la sensibilisation auprès des populations pour une alimentation saine et un environnement sain. En guise de conseil, je suggère pour notre plat national (riz au poisson) d’éviter les bouillons, sucre, etc...dans la cuisson puis d’y mettre beaucoup de légumes. Et surtout de ne pas dépasser une cuillère à soupe d’huile. C’est- à-dire, pour un repas de 10 personnes, on doit ajouter 10 cuillerées à soupe d’huile.
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